Le quart d'heure de lecture de l'académie de Lille

Lever les obstacles matériels

La note de la DGESCO du 3 Octobre 2018 : « Développer le dispositif du « Quart d’heure de Lecture » dans les écoles et les collèges » précise : « Les écoles doivent être particulièrement attentives au suivi des élèves les plus en difficulté en lecture et/ou réticents, aux oublis volontaires ou non, de livres, de fonds de livres disponibles pour alimenter les lectures. »

Quelles difficultés
possibles ?
Quelles solutions sont envisageables ?
Le dispositif est-il
chronophage ?

Peut-il nuire aux
enseignements à
faible taux horaire ?
Certains établissements ont fait le choix de « lisser » leur sonnerie : concrètement, il s’agit de faire sonner le début de cours quelques
minutes plus tôt et d’écourter légèrement la récréation ou la pause
méridienne.

Cette pratique vise à préserver la durée de chaque séance
d’enseignement disciplinaire. Il ne s’agit en définitive que de
quelques modifications de l’emploi du temps, qui, certes,
nécessitent de recueillir l’adhésion de l’ensemble de la
communauté…

Cependant, chaque professeur pourra tirer bénéfice, à plus ou
moins long terme, de cette pratique quotidienne de la lecture (par
l’amélioration de la fluence, du climat scolaire…). En effet,
l’amélioration des compétences de lecture et de concentration
notamment, permettra de faciliter l’entrée dans les apprentissages
dans n’importe quel domaine d’enseignement.
Afin d’offrir à tous les élèves une diversité de lectures, le CDI joue
un rôle essentiel. De la variété des ouvrages mis à disposition des
élèves dépend grandement la réussite du dispositif.

En effet, l’un des premiers effets constatés, dès la mise en place du
Quart d’Heure de Lecture, est l’augmentation très importante du taux
d’emprunt de livres au CDI. D’où la nécessité d’anticiper les besoins
et de repenser bien en amont l’offre de prêts.

Il s’agira par exemple de faire voter au CA un budget spécifique
pour l’achat d’ouvrages adaptés aux lectures personnelles des
élèves (notamment littérature de jeunesse, bandes dessinées,
mangas…), d’envisager un partenariat avec la Médiathèque du
secteur, l’association des parents d’élèves…

Les séries acquises dans le cadre de la participation de certaines
classes à des concours de lecture, ou celles auxquelles recourent les
professeurs de français de l’établissement, offrent l’occasion de
diffuser plus largement la littérature patrimoniale ou une littérature
contemporaine de qualité.
Certaines bibliothèques ou librairies, des associations, des parents
d’élèves, des professeurs ou tout membre de la communauté
éducative peut faire des dons de livres aux établissements scolaires,
notamment d’ouvrages « désherbés ».

Des collectes peuvent être organisées avec la collaboration des
associations de parents d’élèves.

Le professeur documentaliste peut aussi organiser des trocs de
livres entre élèves.

Se pose la question de la mise à disposition des professeurs, au fond
de leur salle de classe, d’une réserve d’ouvrages constituée par le
professeur documentaliste ou tout autre professeur désireux de
faire vivre le dispositif et de partager des livres et des lectures.
Comment faire pour
que chaque élève ait
son livre ?
En principe, chaque élève apporte le livre de son choix en classe.
Cependant, si ce choix doit rester tout à fait personnel et individuel,
il peut être largement facilité par l’intervention d’un professeur et
du professeur documentaliste, qui peut proposer, conseiller,
aiguiller le choix de l’élève en fonction de ce qu’il connait de ses
goûts et de son niveau de lecture. Les professeurs de Langues
Vivantes et de Sciences notamment, sont les interlocuteurs
privilégiés pour conseiller et orienter les élèves vers des lectures
plus spécifiques (lectures scientifiques ou en langues étrangères).

Quelques séances régulières de chaque classe au CDI semblent
indispensables pour familiariser tous les élèves avec le
fonctionnement du CDI. Ce temps d’échange permet notamment au
professeur documentaliste d’aider les élèves à choisir le plus
judicieusement possible, en fonction de leurs goûts personnels, les
ouvrages les plus adaptés.
Que faire si les élèves
ont oublié leur livre ?
La réussite du dispositif nécessite en effet un peu d’anticipation !

L’idéal est que chaque professeur puisse disposer dans sa salle de
classe d’un choix de livres variés, adaptés à ses niveaux de classes
et qu’il pourra conseiller à des élèves qui n’auraient pas de livre.

Avoir des caisses de livres ou un chariot mobile dans les salles de
classe, la permanence, les couloirs (…) permet de pallier les oublis.

Des projets créatifs de mise en valeur du livre dans l’espace scolaire
éclosent ici et là : arbres à livres, présentoirs insolites, bibliothèques
éphémères, etc…

Dans certains établissements, les oublis sont recensés au moment
de l’appel le matin ; le professeur documentaliste prépare alors des
livres que les élèves viennent chercher avant le temps de lecture.